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05/06/25

Eurolinks continue à vouloir livrer du matériel militaire à Israël et faire du profit sur le génocide du peuple palestinien. Nous ne laisserons pas faire ! La France doit cesser sa complicité et imposer un embargo militaire, maintenant !

Communiqué de la campagne BDS France, ANC 13, Stop Arming Israel France et coalition Guerre à la Guerre.

Certain·es aujourd’hui, y compris au sommet de l’État, disent s’émouvoir de la situation à Gaza et en Cisjordanie. Or, les medias d’investigation Disclose et The Ditch ont révélé ce jour que 14 tonnes de matériel militaire fabriqué par l’entreprise française Eurolinks devaient être chargées sur un cargo israélien de l’entreprise Zim au port de Fos-sur-Mer ce jeudi 5 juin pour être livrées à Israël. 

Eurolinks est une entreprise marseillaise située dans le 13ème arrondissement, au technopole de Château-Gombert.

Il s’agit de 19 palettes de maillons destinés à l’entreprise d’armement Israel Military Industries (IMI), pièces détachées pour fusils mitrailleurs servant à l’armée d’occupation dans le cadre du génocide contre le peuple palestinien à Gaza. Grâce à la coordination entre nos différentes organisations et la CGT des Ouvriers Dockers et Personnels de la Manutention Portuaire de Fos, dont vous pouvez lire le communiqué ci-dessous, les travailleur·ses ont identifié le conteneur, fait clairement savoir à leur direction qu’ils s’opposaient à toute guerre et génocide et qu’il n’était pas question pour eux de charger ce matériel militaire. Nous saluons leur détermination et leur constante mobilisation !

S’il faut encore le rappeler, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a reconnu en janvier 2024 que « le peuple palestinien court un grave risque de génocide » et ordonné à Israël et aux États parties de tout mettre en œuvre pour le prévenir. Tout transfert militaire à Israël va à l’encontre des ordonnances de la CIJ, de la résolution 55/L.30 du Conseil des Droits Humains, et constitue une violation flagrante du Droit maritime international, du Traité sur le commerce des armes (TCA) et de la Convention sur le Génocide ratifiés par la France. 

Malgré les mensonges répétés de sa direction, l’entreprise marseillaise Eurolinks est bel et bien une entreprise complice du génocide à Gaza. Disclose dénonçait déjà en avril 2024 l’envoi vers Israël de maillons de munitions fabriqués par cette entreprise, utilisés dans le « massacre de la farine » qui a tué plus de 110 Palestinien·nes et en a blessé plus de 800 le 29 février 2024. Cette mascarade a trop duré. Le Ministère des Armées qui octroie les licences pour les exportations d’armes ment aux journalistes, les compagnies de transport maritime mentent aux dockers, le PDG d’Eurolinks ment à ses employé·es. 

Nous dénonçons une fois de plus ces entreprises impliquées dans un business de la mort, les ventes de matériel militaire par des entreprises françaises et leur transfert via des ports français, et tout soutien logistique à la colonisation et à l’entreprise génocidaire israéliennes en Palestine. 

Nous exigeons du gouvernement qu’il respecte les obligations qui lui incombent en vertu du droit international et mette fin à sa complicité dans l’entreprise génocidaire d’Israël.  

D’autres États ont montré l’exemple, comme ceux du Groupe de La Haye, ou comme Antigua-et-Barbuda, qui a décidé d’adopter une législation nationale interdisant le transfert d’armes à Israël.

Après 20 mois de génocide à Gaza, alors que les massacres s’intensifient aux yeux du monde entier et que la colonisation s’accélère dans toute la Palestine, il est grand temps d’imposer des sanctions et un embargo total sur les énergies et les armes à destination d’Israël ! 

BDS France, ANC 13, Stop Arming Israël et Coalition Guerre à la guerre

OSZAR »